Brexit : quelles sont les conséquences pour les e-commerçants depuis le 1er janvier 2021 ?

Cela fait maintenant un mois que le Brexit est officialisé et que le Royaume Uni (Angleterre, Irlande du Nord, Ecosse et Pays de Galle) ne fait plus partie de l’Union Européenne. L’accord de commerce et de coopération a été enfin finalisé le 24 décembre 2020.

Quelles sont les conséquences pour les e-commerçants français depuis le début de l’année ? 

bilan post brexit

En ce qui concerne les échanges de commerce, côté anglais, les lourdeurs administratives se font déjà ressentir avec parfois jusqu’à 5 jours de formalités additionnelles alors qu’elles n’étaient que de quelques heures avant le Brexit (dixit M Wright, Directeur Général de la Food and Drink Federation).

Certaines entreprises françaises ont d’ailleurs souhaité ralentir leurs exportations de peur des délais plus longs, le nombre de camions à Douvres a ainsi largement chuté sur les premiers jours de janvier 2021 en passant de 10 000 à 800 carmions / jour.

De plus, la nouvelle souche du coronavirus anglais n’aide pas le passage des frontières et rend les trajets et procédures plus longs entre les 2 côtés France – Angleterre.

En ce qui concerne le e-commerce, le marché anglais en est leader sur le continent européen, alors quelles sont les conséquences pour les e-commerçants français ?

Demandons à Laurent CAYET, Président d’IMX FRANCE : 

« Il y a deux conséquences administratives qui concernent les droits de douane d’une part et la TVA d’autre part.

Lorsqu’un e-commerçant français souhaite vendre ses produits aux pays du Royaume Uni, l’accord signé en fin d’année 2020 signifie que les droits de douane sont supprimés. Cependant, il reste une subtilité pour les produits dépassant la valeur de 135£. En effet, dans ce cas, l’e-commerçant doit payer des droits de douane si ses produits sont fabriqués hors de l’Union Européenne.

Il n’a donc pas besoin de payer de droits de douane si ses produits sont supérieurs à 135£ et que ses produits sont fabriqués dans l’Union Européenne. Ou si ses produits sont inférieurs à 135 £, l’e-commerçant n’aura pas à payer de droits de douane.

bilan post brexit par laurent cayet

Par ailleurs, lorsque la valeur des produits est inférieure à 135£, la TVA doit être payée. L’e-commerçant travaillant en B2C doit donc obtenir son numéro de TVA anglais. Il n’a en revanche pas besoin du numéro EORI anglais, uniquement le numéro EORI français.

Les livraisons se déroulent bien, nous pouvions craindre des retards conséquents, mais les délais n’ont été que ralentis légèrement. Tout se passe bien avec les livraisons postales en DAP (Delivered At Paid). Donc pour l’instant les débuts du Brexit sont rassurants. »


Svp prouvez que vous êtes un humain en sélectionnant Le Drapeau.